Les Devoirs de l'année
WoP 30

 

 

Bonjour {%FIRSTNAME%},


    Avec quelques semaines de retard, nous nous retrouvons pour une nouvelle édition des devoirs de l'année.
L'année dernière, chaque semaine un élève a été sélectionné par les professeurs et professeurs assistants vis-à-vis de leurs devoirs rendus. Peu importe le nombre d'écrits rendus puisque de nombreux critères rentrent en compte dans cette sélection. Pour rappel, cette rubrique a pour but de récompenser chacun d'entre eux et chacun d'entre vous pour leur implication au sein du site au travers des devoirs.
Comme lors des précédentes éditions, certains d’entre eux ont choisi de vous faire part de l’un de leurs devoirs dont ils sont particulièrement fier.




Pour rappel, les devoirs partagés ici sont présentés au bon vouloir des personnes sélectionnées, afin de vous faire part de leur créativité. Il est STRICTEMENT interdit de plagier l'un des devoirs ou un fragment d'écrit des joueurs. Des sanctions pouvant aller jusqu'au bannissement seront prises en cas de triche.

Les élèves et les devoirs de la semaine, mais qu’est-ce que c’est ?


Principe A chaque début de semaine, les Professeurs Assistants et les Professeurs sélectionnent un élève qui s’est démarqué dans la rédaction de ses devoirs. Plusieurs critères pèsent dans la balance. Tout le monde a donc sa chance !
Ainsi, un récapitulatif est réalisé en fin d’année ou début d’année suivante compilant les élèves et leurs devoirs respectifs, si ces derniers ont souhaité en partager un.
Pour plus de détails, un article est également disponible sur le panneau d’affichage juste ICI !

 

Les sélectionnés de WoP 30

Semaine 1 : Rose Brooks

Semaine 2 : Kathleen Honermann

Semaine 3 : Neil Lejuite
Neil ouvre le bal en nous présentant un devoir de Métamorphose de sa cinquième année à Poudlard. Merci à lui pour son partage, et belle lecture à vous :)
Devoir Neil Adossé à la fenêtre de la Volière, Neil ne bougeait pas, le menton entre les mains. Immobile, il contemplait la droite incertaine que dessinaient les montagnes dans le lointain, sur la ligne de l’horizon. Il devrait se rendre à l’évidence : pas de courrier. Comment aurait-elle pu en envoyer ? Néanmoins, lorsque l’on veut très fort quelque chose, on peut agir de manière irréfléchie.

Le jeune homme jeta un regard fatigué à sa montre. Le cours de Métamorphose commencerait dans cinq minutes. Il risquait donc d’être en retard. Mais étonnamment, alors qu’il sortait d’un pas traînant de la Volière, Neil Lejuite, premier de son année en Métamorphose, ne semblait pas le moins du monde perturbé d’arriver en retard pour sa matière préférée.

Il traversa le parc désert à cette heure-ci, le vent d’automne agitant les pans de sa cape. Sans le vouloir, une part de lui l’incitait à marcher vite et il retrouvait son pas habituel. Or, il aurait aimé rester traînant comme il l’avait été. Cependant, il ne réfléchissait pas et il finit par arriver devant la salle quelques instants avant le début du cours. Le silence se fit peu à peu alors qu’il arrivait, mais il ignora les regards curieux de ses camarades et de ses anciens amis et s’adossa à un mur, face à une fenêtre, en les ignorant royalement.

A un moment, la professeure passa dans le couloir et mit fin aux murmures qui avaient commencé de-ci de-là. Elle ouvrit la porte de la salle de classe et les cinquième année purent entrer. « Elle va nous faire travailler », songea Neil. « Ça me fera penser à autre chose. » En effet, Rebekah Mikaelson était une femme non seulement sérieuse et travailleuse, mais aussi parfois très exigeante. Se surpasser serait le but de Neil, même s’il laisserait volontiers son rang à une autre personne.

Les élèves s’installèrent – Neil n’échangea pas un regard avec ses compagnons d’îlot et contempla la table – puis la professeure déclara :
- Bonjour à tous. L'heure des révisions du début d'année étant terminée il est grand temps de passer à de nouvelles choses et je vais donc vous demander de ranger vos baguettes puisqu'elles seront inutiles aujourd'hui.

Neil ne l’avait même pas sortie, mais il grommela intérieurement : la magie lui aurait bien remonté le moral. Et il n’était pas sûr d’être d’assez bonne humeur pour rendre un devoir convenable.
- Bien nous allons aborder une nouvelle branche aujourd'hui, poursuivit Mme Mikaelson. Il s'agit de la Conjuration. Nous allons donc voir la partie théorique aujourd'hui et nous ferons de la théorie pendant les prochains cours. Vous avez le restant du cours pour répondre à ces questions, bon courage.

Un cours de Métamorphose des plus classiques. Silence, discours, questions, grattements de plume, « c’est fini, veuillez me rendre vos copies », et sortie. Reprendre la routine ne ferait pas de mal… Neil poussa un grand soupir.
- Viens me voir après l’heure.
Il releva la tête, les sourcils froncés, ses yeux noirs plantés dans le vert pâle de ceux de Quentin.
- Et pourquoi je devrais venir ? répliqua-t-il d’un ton cassant.
- Tu vois bien pour quoi, non ? rebondit le Gryffondor en levant les yeux au ciel.

Au fond de lui, Neil lui était reconnaissant de faire attention à lui. Ses amis proches, eux, l’avaient totalement abandonné. Par bien des aspects, cette cinquième année serait synonyme de nouveau départ… Sans se laisser perturber en acceptant, mais sans mentir en refusant, Neil laissa planer la question en sortant plume et parchemin alors que Quentin laissait échapper ce qui ressemblait à un ricanement. Discuter ne servirait à rien, avec cet Ami-Loyal-Bon-Serviable-Et-Sans-Défauts-Sur-Commande…

Le Serdaigle écrivit son nom, son année (il dut recommencer en remplaçant le 4 par un 5) et sa maison en haut de la feuille et inscrivit le sujet du devoir – « La Conjuration » - en évidence sur la ligne suivante. Alors seulement, il leva la tête pour regarder les questions.
« Neil Lejuite
4 5ème année
Serdaigle
La Conjuration


1) La Conjuration est une branche de la métamorphose. Elle consiste à faire surgir un corps du néant, à l’inverse de la Disparition qui l’y envoie.

2) La loi de Gamp sur la métamorphose élémentaire régit cette branche : en effet, un sorcier ne peut pas conjurer n’importe quoi. Cette loi se présente en cinq exceptions, qui ne sont pas toutes connues. La seule qui est affirmée est la nourriture, même si l’on pense que l’amour en ferait partie. D’ailleurs, »


Neil raya le dernier terme. Il n’avait pas envie de tergiverser pendant des heures sur le sujet, et avant tout il souhaitait finir le devoir au plus vite.

« 3) »

Cette fois, le jeune homme garda sa main tenant la plume en suspens au-dessus du parchemin, faisant tomber deux gouttes d’encre sur le chiffre qui en devint presque illisible. Il avait oublié tout cela s’il l’avait su, et son absence totale de révisions pendant les vacances n’aidait pas. A regret, il posa l’objet et sortit son livre spécifique de Métamorphose. Il lut en diagonale des informations sur la Conjuration, mais cela n’aidait pas et il passa directement au passage sur les différents sorts. Il en choisit deux, et inscrivit ainsi sur le papier :

« « Avis » est un bon exemple du sortilège de Conjuration. Il permet d’invoquer une nuée d’oiseaux. Pour l’effectuer correctement, le mouvement doit représenter une forme d’oiseau en plein vol, autrement dit deux dômes partant vers le haut qui se rejoignent au milieu. Dans le même thème, on peut mentionner « Orchideus », qui conjure une gerbe de fleurs. Son mouvement est comme les pétales d’une fleur qui se rejoignent au centre, au nombre de cinq.

4) La Conjuration est probablement la branche la plus dangereuse et la plus incertaine de la métamorphose : le sorcier distrait serait capable d’invoquer la mauvaise chose, par exemple dans le cas de Barrufio, qui conjura sur la tête de sa femme un bison à la place d’un vison, à cause d’un souci de prononciation. D’un autre côté, des objets étranges, des mélanges entre plusieurs choses peuvent apparaître, surtout lorsque la Conjuration est pratiquée pour un corps vivant : par exemple un lapin avec une queue en tire-bouchon, un rat d’une taille impressionnante et encore bien d’autres chimères. »

Neil espéra que c’était fini, son avant-bras droit n’en pouvait plus, et il était presque arrivé à la fin du verso de sa feuille. Il y avait encore une question, zut ! Heureusement, elle était facile, alors il trouverait bien une parade.

« 5) Je souhaite découvrir des Conjurations simples pour commencer afin d’éviter ce genre d’erreur. Notre première métamorphose était une allumette en aiguille, alors pourquoi ne pas commencer par conjurer une aiguille, ce serait déjà cela. Le reste viendra plus tard. »

Il attrapa le papier en faisant néanmoins attention à ne pas le froisser et se leva, surprise, en même temps que Quentin. Neil se dirigea vers le bureau et déposa rapidement la feuille sans un regard, puis il s’éloigna à grand pas vers la porte avant de courir dans le couloir.

- Tu ne m’échapperas pas ! cria le Gryffondor derrière lui.
A peine dix secondes plus tard, alors que Neil battait des records de vitesse, il sentit la main chaude de son ami sur son épaule. Il se tourna, comme prêt à mordre mais le Gryffondor recula et écarta les bras. Pour la première fois, le Serdaigle s’y précipita avant de fondre en larmes comme un enfant. Il restèrent ainsi un petit moment avant que Neil, gêné, se dégage avec un sourire, les larmes aux yeux.
- Merci, bafouilla-t-il, honteux au possible.
- N’oublie pas tes vrais amis, d’accord ? dit Quentin sans rancune.
Neil approuva de la tête. Rester dans son coin ne faisait jamais de bien.


Semaine 4 : Lucie Snow
Pour cette quatrième nommination de l'année, Lucie a choisi de vous présenter un devoir d'Astronomie qu'elle a particulièrement apprécié à écrire cette année. Nous espérons que lors de cette année WoP 31 tu appréciras toujours de continuer ;)
Plongez la tête dans les étoiles !
Devoir Lucie La nuit c'était installé dans le château, c'était toujours aussi bizarre d'avoir le droit de se balader la nuit dans le château. C'était difficile aussi de reprendre le rythme des cours de nuit, Lucie devait bien l'avouer. Elle n'était pas encore très fatiguée, ce qui ne signifiait pas non plus qu'elle était au top de son énergie. Tout le monde n'avait pas la même chance parmi ses camarades. Certains eurent beaucoup de mal à monter l'escalier de la tour d'astronomie, à croire que leur journée de cours avait été extrêmement fatigante. Pour des raisons qui échappaient à la brune, Kaito se plaçait dans le deuxième cas.

"Comment tu peux être fatigué dès le premier jour de cours ? Ceux qu'on a eus n'étaient pas si épuisants que ça ?
- Hum... J'ai pris l'habitude de veiller tard pendant les vacances, mais du coup reprendre le rythme scolaire est un peu difficile."


La rouge et or soupira bruyamment, il n'y avait pas une année ou son ami ne se faisait pas avoir. Même lorsqu'ils étaient en froid, la brune se souvenait que la première journée de cours avait été assez compliquée pour Kaito. Etant donné qu'il n'aimait pas le café, c'était difficile de rester assez bien éveillé. Elle allait encore devoir garder un œil sur lui pour être sûr qu'il ne piquerait pas du nez devant l'enseignante ! La montée des marches fut donc plus rapide pour certains que pour d'autres, mais tous les élèves de septième années réussirent à atteindre la salle de classe. L'enseignante les attendait avec un sourire bienveillant dessiné sur le visage. Elle avait l'air d'être bien plus réveillé que certains élèves.

“Bienvenue à tous pour une nouvelle année décisive ! Nous avons commencé en douceur par une présentation de l’astronomie, puis nous avons découvert notre place dans l’univers, avant d’étudier l’histoire. Pourtant, certains sujets n’ont pas pu être traités. Cette année servira à les voir, et à les découvrir. Pour cela nous commençons en beauté avec le Big Bang ! C’est une notion très difficile à comprendre, et je ne vais aucunement entrer dans les détails. Sinon vous allez dormir ! Avez-vous une idée de ce qu’est le Big Bang ?”

Quelques minutes passèrent ou quelques élèves se dévisagèrent, espérant que l'un ou l'autre ait la réponse. Lucie n'avait pas de connaissance là dedans, la réponse ne vient cependant pas des élèves puisque la professeur dut se rendre compte que beaucoup avaient du mal à se concentrer, voir même à rester éveillé pour suivre son cours. C'était l'occasion de découvrir un nouveau sujet, mais il avait l'air d'être assez compliqué.

“Le Big Bang sert, aujourd’hui, à expliquer le phénomène d’expansion de l’Univers. En effet, l’Univers n’est pas figé, il ne cesse de s’étaler. Néanmoins la notion de Big Bang fut floue pendant un long moment. Quoi qu'il en soit, voici votre devoir à faire et à rendre la semaine prochaine. Vous pouvez retourner à vos dortoirs une fois les parchemins récupérés.”

La brune s'avança avec quelques-uns de ses camarades pour récupérer le devoir, certains eurent un peu plus de mal à réagir, dont Kaito. Lucie fut donc obligée de l'attendre un peu avant que le jeune homme ne se mette en mouvement pour récupérer d'un geste discret son parchemin et entamer la redescente des escaliers. La descente se fit dans le silence, pas vraiment parce que Lucie n'avait pas envie de parler, c'était plutôt parce que de toute manière Kaito finirait par répondre par de simples hochements de tête. A tel point que sa serait difficile de qualifié l'échange de conversation. Arrivée dans la salle commune des rouges et ors, Lucie ne prit pas la peine de demander à Kaito s'il comptait faire son devoir dès ce soir. Le jeune homme aux cheveux colorés était déjà en train de monter les escaliers qui menaient à son dortoir. Elle eut un nouveau soupir en se disant que ça faisait sept ans qu'il avait le même problème et que malgré ça il continuait de ne pas anticiper les jours de rentrée. Elle s'installa silencieusement à une table de sa salle commune, sortant le parchemin sur lequel était écrit les consignes, un parchemin vierge ainsi que son manuel. Autant le faire tout de suite, elle serait tranquille de cette manière.

Elle allait donc devoir faire des recherches sur le big bang, au mois elle saurait plus de choses dessus. La lionne fit un léger saut dans les sommaires découvrant tout un chapitre dédié au big bang. Il ne valut que quelques minutes de recherches pour qu'elle commence à regretter son choix. Pourtant elle s'attela à essayer de comprendre les phrases de son manuel. Commençant dans un premier temps à définir le phénomène comme un terme scientifique utilisé pour parler de la création de l'univers. Il semble que cette période soit perçue comme la plus chaude qu'est connue l'univers d'où l'appellation de big bang chaud.

"Et beh, ils se sont pas cassé la tête au moins sûr ça."

Avait elle murmurait avant de reprendre sa lecture. L'appellation était apparue au cours d'une émission de la BBC. Il y avait aussi un lien avec le fait que la température et la densité, bon c'était assez abstrait pour elle. Comment un univers pourrait être plus dense ? En plus ça n'avait pas l'air d'être très clair dans l'esprit des chercheurs de l'époque. De ce qu'elle comprenait l'univers actuel était moins dense ? Toutes ces explications étaient vraiment abstraite pour Lucie. Elle ajoutait quelques lignes sur les personnes qui avaient travaillé sur le sujet, soit George Lemaître ou encore Edwin Hubble. Très honnêtement elle ne pensait pas retenir leur nom. Une chose était sûre cette année d'astronomie allée se révéler assez compliqué. Son parchemin fini, un peu trop incomplet à son goût, mais il n'était pas question de recopié les informations qu'elle ne comprenait pas, Lucie se rangea soigneusement ses affaires et gagna silencieusement son dortoir.


Semaine 5 : Kywie Kaer

Semaine 6 : Gen Akane

Semaine 7 : Loreleia Tychaia

Semaine 8 : Evie Rosebond

Semaine 9 : Winona Poisonwood

Semaine 10 : Claire Bennett

Semaine 11 : Eris Stuart
Afin de clôre le récapitulatif de cette année 30, nous nous arrêterons au sein de l'Univers d'Eris au travers d'un cours d'Histoire de la Magie. Merci à toi pour ton partage !
Devoir Eris C'était une période triste pour le monde magique. Les Moldus traquaient sans relâche tout élément ou trace de sorcellerie. Le moindre soupçon ou interrogation pouvait mettre en danger un sorcier. Les procès se suivaient et faisaient de plus en plus de victimes, emportant hommes, femmes et enfants dans leurs sillages. La suspicion était telle que la délation était récompensée, et de nombreux innocents se retrouvaient enfermés, voire pire. Les magiciens étaient obligés de se cacher et de vivre dans l'ombre et la peur. Pour les enfants, la situation était la pire. Ceux pour qui la magie n'était qu'à ses débuts, encore instable et incontrôlable. Beaucoup de jeunes avaient été découverts à cause de leur manque de pratique ou de la découverte de leurs capacités magiques.

C'est durant une nuit d'hiver, vers la fin du mois de janvier, alors que la neige avait blanchi presque toute l'Écosse et que le mercure était en dessous de zéro, qu'un projet allait naître.

Helga Poufsouffle, femme d'âge moyen, petite et plutôt ronde, attendait trois de ses amis de longue date. Ils s'étaient connus plusieurs dizaines d'années plus tôt lors d'une aventure qui avait forgé leur réputation dans le monde de la magie. Ils avaient ensuite bravé de nombreux dangers et péripéties, ce qui, malgré leurs différences, les avait rapprochés. Ils ne s'étaient pas vus depuis un certain temps, presque dix ans, mais un événement funeste avait poussé la sorcière à inviter ses anciens partenaires chez elle. Elle, qui ne souhaitait que la paix entre les mondes, ne pouvait qu'être désolée devant la traque que les Moldus livraient aux sorciers.

La magicienne était installée près de la fenêtre de sa petite maison typiquement écossaise, dans les montagnes de l'ouest du pays, le visage grave. De nombreuses plantes étaient accrochées et posées dans différents coins de la pièce, qui comptait une cuisine habituellement animée, un salon normalement chaleureux et une table ronde en bois massif qui serait en temps normal remplie de nourriture pour ses convives. Mais aujourd'hui, seule la grande cheminée apportait chaleur et réconfort à l'atmosphère pesante et grave qui régnait.

En effet, quelques heures plus tôt, un nouveau drame contre les sorciers avait eu lieu. Un jeune homme d'à peine douze ans avait perdu le contrôle de sa magie et avait été arrêté. Le fait que cet événement touche un enfant bouleversait encore plus la femme. En contemplant les flocons qui s'étaient remis à tomber, un éclair apparut dans son jardin, et quelques secondes plus tard, on toqua à sa porte. La sorcière alla ouvrir, et c'est le visage de Rowena Serdaigle, grande femme mince aux longs cheveux bruns, le visage tout aussi marqué qu'elle.

"Helga." avait lancé Rowena, d'un ton grave, en attrapant la main de son amie.
"Bonjour Rowena, j'aurais préféré te revoir dans d'autres conditions," reprit l'hôte en invitant la femme à entrer.

Elles n'eurent pas le temps de discuter davantage. Des crépitements dans la cheminée de la maison, ainsi qu'un fracas, accompagnèrent l'entrée d'un autre sorcier. Un homme grand au visage fin et sévère, encadré de longs cheveux gris, orné d'un long bouc fin et lisse descendant jusqu'au milieu de sa poitrine, où se mêlait un pendentif avec une pierre jaune brillante, était Salazar Serpentard.

"Mesdames," avait lancé l'homme en inclinant la tête puis en secouant sa longue robe aux reflets émeraude. Il n'avait presque pas changé, avec le même visage peu expressif.
"Bonsoir Salazar," avait répondu Rowena d'un ton posé, en agitant ses longs cheveux bruns d'une beauté toujours aussi impeccable.
"Notre dernier ami n'est toujours pas arrivé ?" demanda l'homme dans un mélange d'énervement, de moquerie et de mépris.
"Non, pas encore. Il ne devrait plus tarder, je pense qu..." commença Helga, qui s'était approchée de son fourneau pour mettre de l'eau à bouillir.
"C'est toujours la même chose avec lui !" coupa l'homme, visiblement en colère.
"Calme-toi, Salazar, l'heure du rendez-vous n'est pas encore passée," lança la brune calmement en essuyant les derniers flocons non encore fondus de son épaule.

Il tourna la tête avec une grimace en attrapant sa baguette pour rallumer la cheminée qui s'était éteinte avec son arrivée. Quelques instants passèrent dans un long et lourd silence, personne n'osant probablement prendre la parole, la situation étant très grave. Trois coups mirent fin à ce silence. Avant que Helga n'ait le temps d'arriver pour faire entrer le dernier invité, la porte s'ouvrit, laissant entrer une bourrasque de vent accompagnée de nouveaux flocons.

"Bonjour mes amis !" avait dit l'homme de stature imposante, enveloppé dans une grosse cape de fourrure châtain clair qui se mélangeait à ses boucles en désordre. Il avait à sa ceinture une épée luisante et sur sa tête, recouverte de neige, un chapeau en mauvais état.
"Te voilà enfin !" houspilla Serpentard, toujours devant la cheminée.
"Je sais, je suis en retard, mais le vol sur balai n'est plus sûr. J'ai dû éviter de nombreux villages pour ne pas me faire surprendre," se défendit l'homme qui portait une belle barbe bien fournie aux reflets dorés, où les flocons restaient accrochés.
"Bonjour Godric, une tasse de thé te fera le plus grand bien. C'est une de mes récoltes personnelles, tu m'en diras des nouvelles," reprit l'hôte de la maison, en invitant ses invités à prendre place sur les fauteuils et le canapé proches de la cheminée pour se réchauffer.
"Nous ne sommes pas là pour prendre le thé, Helga !" avait lancé Salazar en s'installant dans un des sièges près de la fenêtre. Il poussa un long soupir avant de continuer, "Tu n'as pas quelque chose de plus fort ?"

Vexée, elle voulut lui répondre, mais son expression la laissa sans voix. Elle ne l'avait pas vraiment remarqué depuis qu'il était arrivé, son visage était encore plus dur et plus strict que d'habitude. Elle attrapa une bouteille d'hydromel, également de sa confection, et servit à chacun sa boisson. Aucun d'entre eux ne semblait vouloir prendre la parole en premier, tous sirotaient leurs boissons. Une bourrasque de vent s'engouffra dans le conduit de la cheminée, faisant vaciller les flammes que Helga observait, sa tasse fumante toujours à la main.

"Qu'est-ce que l'on peut faire ?" murmura la femme toujours dans sa contemplation.
"On ne peut pas faire grand-chose, hélas," répondit Godric d'un ton grave.
"Godric, tu as des relations. On pourrait peut-être aider lui et sa famille à…" commença la brune en déposant sa tasse.
"Et que fais-tu de tous les autres ? Ceux qui se feront attraper ensuite ou qui se sont déjà fait arrêter ? La situation dure depuis bien trop longtemps. Je vous l'affirme depuis des années, les Moldus sont un problème pour tout le monde magique !" coupa Salazar en avalant l'entièreté de sa coupe en cuivre.
"Tu ne peux pas dire ça, ils ne sont pas tous comme ça, certains sont différents et nous comprennent," affirma Godric tout en se servant une tasse de thé.
"Tu ne peux pas me dire ça à moi, les non-magiques sont des…" reprit le grisonnant.
"Ce n'est pas vrai, des sorciers naissent même chez les Moldus, ils peuvent eux aussi se…" coupa Gryffondor en essayant de couvrir la voix de son ami.

Une dualité avait toujours existé entre eux, à propos de presque tout ce qui pouvait exister : nourriture, magie, éducation, principes, femmes… Mais leur plus gros sujet de désaccord était bien les moldus. Le ton était en train de monter et les deux hommes ne s'écoutaient plus parler, chacun était campé sur ses positions. Rowena essaya de les arrêter :
"Messieurs, calmez-vous, cette discussion ne nous aide pas." Cette déclaration eut le même effet qu'un coup d'épée dans l'eau ; les deux hommes continuaient d'exposer leurs avis sans s'écouter.
"Ça suffit maintenant !" cria Helga. Le ton sec et brutal de la femme avait surpris tout le monde. Elle qui était habituellement discrète venait de crier pour les faire taire. "Nous parlons de la vie d'un enfant. Vos querelles n'ont pas leur place ici ! Je sais parfaitement qu'on ne peut pas tous les sauver et que le mal qui a été fait ne peut pas être effacé, mais on ne peut plus rester à ne rien faire." Elle était essoufflée. Crier n'était pas dans son habitude, et ses émotions prenaient le dessus.
"Désolé, Helga, je me suis emporté", bredouilla Godric en se réinstallant correctement sur le canapé.
"Navré", admit Salazar en reposant son dos contre le dossier.
"Nous pourrions peut-être trouver un endroit où nous cacher, le temps que tout se calme. Une sorte de réserve", avança Rowena toujours avec la même voix calme.
"C'est impossible, on ne pourra pas cacher toute la communauté magique britannique au même endroit", répondit Gryffondor, qui avait repris son calme.
"Nous ne pouvons pas nous terrer comme des bêtes", reprit Salazar, qui semblait toujours en colère.

Un nouveau silence s'installa, l'ambiance de la pièce était encore plus lourde. Godric trempa sa moustache dans sa deuxième tasse de thé, Salazar se servit un deuxième verre de liqueur, Helga s'était levée pour rejoindre sa cuisine, et Rowena semblait perdue dans ses pensées.

"Faut-il s'en prendre à des enfants ?", lança finalement la brune en secouant la tête.
"C'est bien vrai, certains ne savent même pas ce qui leur arrive et ne contrôlent rien", confirma le baraqué, tout aussi inquiet.

Les deux dernières phrases de ses compères allumèrent quelque chose dans la tête de Helga. C'était probablement illusoire, complètement fou, voire impossible, mais cela pourrait les aider à régler le problème.
Elle murmura quelque chose d'inintelligible pour ses compagnons. Les trois se retournèrent pour voir la femme face à eux, bouilloire à la main, leur parler comme si elle était encore en réflexion :
"Une école !"
"Quoi ?", lancèrent les trois sur un ton de surprise.
"Nous pourrions construire une école pour aider les sorciers et sorcières à contrôler et apprendre la magie." Le visage surpris des trois ne semblait pas savoir quoi dire. Ne les voyant pas réagir, elle continua : "Nous savons tous que maîtriser sa magie n'est pas chose facile, encore moins dans un contexte comme celui-ci. Alors c'est une..."
"Helga, c'est très compliqué, tu sais...", commença la brune toujours avec la même tonalité.
"Laisse-moi finir, Rowena", coupa la sorcière. "Nous venons de dire que la plupart des personnes qui se font repérer sont des enfants ou des jeunes qui n'y connaissent rien. Le manque de pratique n'aide pas à contrôler sa magie, bien au contraire. Si ces enfants avaient un lieu où ils pourraient apprendre la magie et tout ce qui tourne autour, ils pourraient plus facilement la contrôler et donc se protéger, eux et leur famille."

Rowena semblait en pleine réflexion, partagée entre deux idées. Salazar était tourné vers la fenêtre, et Helga ne pouvait pas voir son visage, alors elle ne savait pas ce qu'il en pensait. Godric prit la parole :
"Ce n'est pas une chose facile à faire. Comment pourrions-nous rassembler tout le monde, et si le lieu était découvert, les anti-magies frapperaient directement l'école, et puis il faut des professeurs, des surveillants. Je ne sais pas, c'est..."
"C'est une bonne idée !" coupa Salazar, qui regardait maintenant ses trois compagnons.

Ils les regardèrent tous trois avec des yeux ronds. Helga n'aurait jamais pensé qu'il validerait sa proposition. Bien au contraire, elle pensait qu'il y serait complètement réfractaire. "Ne me regardez pas comme ça. Nos jeunes sorciers ont assez souffert comme ça", reprit Serpentard.
"Je suis d'accord avec eux, Godric. Ce n'est pas une mauvaise idée. Ils seraient en sécurité. Nous pourrions les protéger et les rendre sûrs du lieu où ils étudient. À nous quatre, nous sommes assez puissants. Et puis, nous avons tous des contacts qui auraient des choses à enseigner", confirma Rowena.

Godric prit un moment pour réfléchir, ne sachant visiblement pas si la décision était la bonne. Après une bonne minute, qui parut plusieurs dizaines pour Helga, il lança :
"Comment ferions-nous pour inscrire les élèves ? Ce ne sont que des hypothèses pour le moment."
Un poids se leva de la poitrine de Helga, cette question n'était peut-être pas un oui catégorique, mais le projet semblait l'intéresser.
"Ils seraient inscrits dès leur naissance, ou à partir du moment où ils démontrent des capacités magiques", confia Rowena en prenant une gorgée de thé.
"Oui, comme ça, même les nés-Moldus pourraient..." commença Helga avant d'être interrompue par Salazar.
"Attendez une minute ! Vous voulez accepter les nés-Moldus ? C'est hors de question, ils ne peuvent pas se joindre à notre cause. C'est de leur faute si nous en sommes arrivés là !"
"Calme-toi, Salazar !" lança Godric. "Nous ne pouvons pas les laisser à leur sort, ils font partie de notre monde, et leur découverte aussi mettrait notre monde en danger."
"Ne me dis pas de me calmer ! C'est hors de question, je ne tolérerai et n'enseignerai rien à un né-Moldu. De plus, ils pourraient nous trahir et révéler où se trouve l'école", avait enchaîné le grisonnant, furieux.
"Je t'en prie, Salazar, nous ne pouvons pas les laisser à leur sort. Ce sont des enfants innocents", avait repris Helga, qui était maintenant revenue dans le petit salon.
"Nous verrons cela plus tard, ce n'est pas la priorité !" avait avancé Rowena, qui ne laissa pas Salazar prendre la parole. "Avant de se demander qui précisément entrera dans notre école, nous devons nous pencher sur où elle se situera et sur son nom, vous ne pensez pas ?" Le ton sérieux et sec de Rowena avait mis fin au débat.
"Tu as raison, nous devons faire des recherches, trouver un lieu avant de confirmer quelque projet que ce soit", confirma Godric.
"Le jours va se lever. Donnez-nous rendez-vous chez moi, dans une semaine. Nous devrons avoir trouvé un lieu, un moyen de la camoufler et un nom", continua Rowena, qui avait retrouvé son calme.

Le délai était court pour un projet aussi complexe, mais chacun savait que le temps était compté. Ils n'avaient pas le luxe de réfléchir éternellement.
Le quatuor se sépara, chacun regagnant sa demeure et entamant ses recherches. La semaine passa, et Helga n'eut aucune nouvelle, ce qui l'inquiéta. Peut-être qu'il n'avait pas pris son idée au sérieux. Elle avait fait quelques recherches et avait trouvé un vaste domaine au sud de l'Irlande qui aurait pu les accueillir, et en ce qui concernait le nom, elle n'avait pas encore eu d'idée concluante.

Helga se préparait à transplaner pour rejoindre le lieu de vie de son amie. Elle disparut de sa cuisine dans un éclair lumineux et apparut dans un jardin bien entretenu où, bizarrement pour la saison, de belles roses blanches resplendissaient dans les parterres. La sorcière les observa un long moment et entendit, venant de derrière elle, le bruit typique d'un sorcier qui venait d'apparaître. Elle se retourna pour voir les cheveux gris et fins de Salazar qui lui tournaient le dos.
"Salazar !" appela la sorcière. L'homme se retourna en affirmant d'un ton agacé :
"Je n'étais pas sûr d'être au bon endroit, vos maisons sont vraiment petites !"
"C'est toujours un plaisir de te voir", lança Helga avec un pointe d'ironie, en se dirigeant vers la porte. Elle frappa, et la sorcière lui ouvrit.
"Bonjour, entrez, Godric vient juste d'arriver." La maison de Rowena était bien différente de celle d'Helga. Elle ressemblait à un petit manoir aux murs blancs, rempli de bibliothèques et d'objets d'observation stellaire.
"Tu sais que les roses ne poussent pas en pleine hiver", affirma Helga en ôtant sa cape d'un jaune flamboyant. "Tu n'as pas peur de te faire repérer par les Moldus ?"
"Ne t'en fais pas, j'ai trouvé le sortilège parfait. Il nous sera sûrement bien utile dans notre projet."

Une fois les salutations et autres politesses faites, le groupe s'installa dans ce qui semblait être le bureau de Rowena, et chacun étala ses idées. Salazar avait trouvé au nord de l'Irlande un lieu difficile d'accès où les vents soufflaient et la pluie tombait continuellement, il affirmait que les conditions façonneraient le caractère des élèves. Rowena proposa un coin au nord de l'Écosse, où un immense lac et une forêt étaient déjà installés. Pour ses arguments, elle avança la proximité avec un petit village exclusif aux sorciers qui ne couperait pas complètement les enfants du monde. Godric lui proposa une plaine anglaise, confinée derrière une épaisse forêt qui serait le chemin d'arrivée, ce qui, selon lui, aiderait les jeunes à développer leur bravoure.

Chacune des propositions était intéressante, et aucun d'entre eux ne parvenait à tomber d'accord. Chacun défendait son point de vue.

"Nous n'avons qu'à passer au vote", lança Rowena pour mettre fin au débat. "Nous n'allons pas y passer la nuit. Un vote par personne, et il est interdit de voter pour soi."

Chacun sortit sa baguette, et dans un petit éclair, ils firent apparaître l'initiale du sorcier qu'ils voulaient soutenir. C'est un "R", jaune brillant, qu'Helga fit apparaître, tout comme Godric, un "R" rouge vif. Salazar fit apparaître un "G" vert, à la surprise de tous, et Rowena fit apparaître un "H" bleu.
"C'est donc toi qui as la majorité, Rowena", conclut Godric. "Mais une telle construction à côté d'un village magique attirerait l'attention."

"J'ai justement la solution. Vous l'avez vue, en arrivant, mon jardin est étonnamment fleuri pour un hiver aussi froid. Mais si vous sortez de la propriété, c'est un jardin tout à fait ordinaire, recouvert de neige que vous allez voir. Je l'ai mis au point il y a peu, et il est encore en période de test, mais je devrais pouvoir le terminer rapidement. Je pensais le camoufler avec, lui donnant l'apparence d'autre chose", proposa la femme.
"Bien joué, je ne peux que m'incliner face à ton talent, Rowena", affirma Salazar, qui observait l'extérieur par l'une des grandes fenêtres.
"Bien, notre idée commence à prendre forme. C'est une bonne chose", ajouta Helga, véritablement heureuse de la tournure que prenaient les événements et de l'implication de ses amis.
"Nous devons maintenant lui trouver un nom", avança Salazar.

Chacun exposa ses idées. Rowena proposa un mélange du nom de chacun, Salazar voulait quelque chose de fort synonyme de puissance, Helga préférait un nom convivial, et Godric était certain qu'un nom moldu pourrait les aider à passer inaperçus. L'échange dura un long moment, où aucun d'entre eux ne trouvait l'idée des autres consultante.

Après un silence, où tous réfléchissaient, Godric prit la parole :
"Je voudrais ajouter quelque chose. Cela n'a rien à voir, mais le jeune sorcier qui a été arrêté..." commença-t-il, le visage sérieux. Helga se préparait au pire et retenait son souffle. "J'ai fait jouer mes contacts, et il a été libéré. Il vit maintenant sous une nouvelle identité, dans ma famille en Irlande."
Helga poussa un long soupir de soulagement, puis prit la parole : "Que Merlin soit loué, merci Godric."
Le visage de chacun semblait plus soulagé, même celui de Salazar semblait s'adoucir très légèrement.
"Comment s'appelait-il ?" demanda Serpentard.
"Howard Pouds", répondit le barbu.
"Ce n'est pas commun comme nom, pas étonnant que tu lui aies conseillé de changer", affirma Rowena.
"Pauvre enfant devoir changer d'identité du jour au lendemain et devoir être oublié, ça ne doit pas être simple", continua Helga tristement.
"Il est en vie, c'est déjà une bonne chose", lança Salazar froidement.
"Et si on ne l'oubliait pas", reprit Godric en attrapant un parchemin et une plume au hasard sur le bureau, ce qui mit le désordre dans l'espace de travail de la brune, qui se crispa presque imperceptiblement. Il se mit à écrire, puis griffonna un instant. Ne comprenant pas exactement où il voulait en venir, les trois autres gardèrent le silence en attendant que l'homme expose son idée.

"Poudward", proposa Godric en premier.
"Ce ne sonne pas très bien", commença Rowena en secouant la tête. "Le village juste à côté se nomme Pré-au-Lard, nous pourrions l'ajouter. Cela permettrait de se fondre davantage dans le décor."
Godric se mit à réfléchir pendant quelques instants et nota juste à côté de sa première idée un nouveau nom, qu'il lut en même temps : "Poudlard! !"
Rowena et Salazar acquiescèrent simplement, visibiblement d'accord.
"Oui, c'est une bonne idée. C'est grâce à ce jeune homme que tout a commencé et que nous en sommes là aujourd'hui."

Tous étaient visiblement conquis. Il ne restait plus qu'une question à résoudre : comment intégrer l'école et qui pourrait y suivre les cours. Il était hors de question pour Helga de laisser pour compte les nés-Moldus, mais Salazar ne serait pas facile à convaincre.
"Bien, nous devons maintenant revenir sur le sujet de la dernière fois… Qui pourra intégrer l'école ?"
"Je ne céderai pas ! Il est hors de question que j'enseigne à ces gens…" avait commencé Salazar.
"Salazar, voyons, eux aussi ont le droit de…" Godric avait enchaîné directement derrière. Le débat était reparti.
"Ne commencez pas !" avait lancé Helga avant que le débat ne devienne trop bruyant. "Nous pourrions peut-être sélectionner les enfants et…"
"Ne me dis pas que tu es d'accord avec ce qu'il avance ?" coupa Godric précipitamment.
"Laisse-moi finir. Nous avons tous des attentes différentes pour des élèves. Chaque promotion pourrait être divisée en quatre sections différentes, se basant sur nos propres sélections", proposa Helga.
"Tu voudrais que ce soit nous qui choisissions où iront les étudiants ?" demanda Rowena intriguée.
"Pourquoi pas, personne ne changera d'avis et plus vite notre projet avance, plus vite il pourra voir le jour. Nous pourrons trouver des sorciers qui correspondent aux qualités que nous attendons d'eux."
"Le sang pur est inévitable pour moi, ensuite ce serait la ruse, la détermination", avança Salazar.
"Mon point de vue est à l'inverse, ce serait la loyauté, la patience et la constance", affirma Helga, ce qui fit soupirer Salazar. "Même si vous acceptez tous les deux les nés-Moldus, vous attendez sûrement d'autres qualités chez un sorcier. De cette façon, chaque enfant pourra trouver sa place dans notre école."
"La curiosité et le discernement sont des points essentiels pour moi", continua Rowena.
"La courage et la force d'esprit, c'est ça qui fait un bon sorcier", affirma Godric avant de continuer : "Ces sections, comment les différencier ? On ne peut pas les laisser sans nom. Et comment savoir où doit aller un enfant ?"
"Nous pourrions leur donner nos noms, Serpentard, Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor. Chacune leur couleur et emblème pour bien les différencier", proposa Salazar.
"C'est un peu narcissique, mais au moins les choses sont claires. Et comment les répartir, un examen, une sélection magique ?" demanda Rowena.
"Je ne sais pas, nous pourrions les choisir nous-mêmes, mais ce n'est une chose facile à savoir en regardant simplement un enfant."
"La Légilimancie serait un outil idéal pour voir qu'ils sont", avança Salazar.
"Les pointer avec notre baguette dès leur arrivée n'est peut-être pas la meilleure chose pour les accueillir", affirma Helga. Elle savait que cette proposition n'aurait pas dérangé Salazar, mais elle la trouvait vraiment trop agressive.

Les quatre magiciens se mirent de nouveau à réfléchir. Le jour allait bientôt se lever, on pouvait apercevoir les rayons du soleil percer doucement le noir de la nuit. Cela faisait maintenant plusieurs heures que le groupe échangeait, et la fatigue commençait à se faire sentir. Salazar observait l'extérieur, le visage toujours aussi strict. Rowena avait sorti un gros livre de l'immense bibliothèque, espérant probablement trouver une idée. Helga remuait sa tasse de thé que son hôte lui avait servie en observant Godric triturer son vieux chapeau, où la neige avait fondu et l'avait rendu humide.

"Ce chapeau n'est pas tout jeune", lança Helga.
Il se mit à rire doucement, et les deux autres se tournèrent vers eux.
"C'est vrai, je l'ai reçu lors de notre toute première expédition ensemble, avec mon épée", lança Godric, amusé par le souvenir, en posant une main sur son arme qu'il gardait à sa ceinture. Helga aussi souriait, ce moment remontait à tellement longtemps. "Qu'est-ce que tu avais eu toi ?" demanda Godric en se tournant vers la brune.
"Un diadème, que je garde précieusement. Si je me souviens bien, tu avais récupéré une coupe, Helga ?"
"Oui, elle tient une place de maître dans ma collection. Elle est unique, c'est un souvenir précieux. Toi, Salazar, c'est bien ce collier que tu ne quittes pas ?"
L'homme attrapa le pendentif et prit la parole : "Oui, en effet, c'est bien. C'était l'une des récompenses qu'ils nous ont offertes en contrepartie de notre aide."

Le groupe échangea un moment sur cette fameuse aventure, proposant quelques anecdotes drôles ou émouvantes qui ramenaient à chacun bien des souvenirs de leur passé commun.
"Ces trésors sont à l'origine de bien des choses pour nous", fit Godric, un sourire aux lèvres.
"Et si nous ensorcelions ton chapeau ?" avança Rowena d'un ton satisfait.
"Pourquoi mon chapeau ?"demanda l'homme surpris.
"Comme tu l'as dit, nos objets sont à l'origine de tout. Tu es le seul à en avoir deux, alors pourquoi ne pas en utiliser un pour servir un si grand projet qui nous unit ?"
"Si je comprend bien, nous ferons porter ce chapeau ridicule aux étudient ?" demanda Salazar perplexe.
"C’est ça, à leur arrivé au collège, il le porteront et c’est la magie que nous lui aurons donné qui déterminera l’élève en fonction des qualité que le choipeau verra."
"Tu n’a vraiment pas mieux comme nom ?" répliqua Salazar

Tous se mirent à réfléchir et attendaient la décision de Godric. Helga était convaincue par ce système de répartion, après tout c'était la solution idéale, aucune baguette pointé sur un enfant et un symbole de leur amité utilisé.

L’homme semblait hésiter, visiblement attaché à son couvre-chef. Après un moment et dans un effort qui sembla lui coûter, il accepta. Tout était maintenant trouvé, il ne leur restait plus qu'à le mettre en pratique. Grâce à leur puissance magique et après quelques désaccords entre les deux hommes sur la façon dont serait construit l'édifice, le château vit le jour en à peine cinq mois. Il allait maintenant devoir parcourir le pays à la recherche d'étudiants et de professeurs. L'école de magie Poudlard allait devenir l'une des plus prestigieuses et puissantes écoles de magie.




Toutes nos félicitations aux élèves nominés pour cette année WoP 30. Chacun et chacune d'entre eux seront récompensés à la suite de cet article. N'oubliez pas qu'à chaque semaine, il se peut que ce soit VOUS qui soyez sélectionné.
Merci à tous d’avoir suivi cet article, nous nous retrouverons prochainement, je l'espère, pour un nouveau récapitulatif des devoirs de l'année.

A bientôt pour un nouvel article sur le blog,
Portez-vous bien.

 

L’équipe des prunes des Réseaux Sociaux